Le matériau se fond dans l'œuvre et transcende sa simple fonction.
Il est le cadre, le passe-partout et la profondeur du sujet qu'il porte.
L'encre et la matière se révèlent mutuellement, vibrant dans un jeu de lumière et de transparence.
Nous voyons plus d'images en 10 minutes que nos ancêtres en toute une vie. Des images auxquelles nous nous identifions et qui façonnent nos habitudes, nos envies, nos fantasmes et même nos rêves.
J'aime m'immerger dans ce flux de visuels, comme un voyage dans notre fascinante matrice visuelle. Je vois chaque image comme une brique du réel à recomposer et repenser à volonté. Je trouve dans le photomontage, l'opportunité de proposer et partager une vision parallèle de ce qui existe, de ce n'existe pas et de ce qui n'existe pas encore.
J'aime aborder des thèmes variés et expérimenter des univers insolites. Parfois juste créer ou retravailler une image, sans autre but que l'esthétisme ou l'émotion qu'elle peut susciter.
La plaque metalique évoque les origines de la photo et ses premiers tirages, les « daguerréotype » du début du XIXème siècle. La photo noir et blanc se fond naturellement sur ce support, dans un jeu de transparence ton sur ton avec sa matière.
L'aluminuim brossé intensifie la vibration des couleurs comme des niveaux de gris. Il semble traversé par la lumière, là où la texture révèle sa trame. Il devient un négatif photo, créant un espace entre deux mondes, dans lequel je vous invite à divaguer...
Le matériau n'est plus seulement le support, mais une composante à part entière de l'œuvre. Il est à la fois le cadre, le passe-partout, l'image et la dimension du sujet représenté. Une épuration de l'objet « tableau », dans sa forme la plus sobre.
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